L’exposition Universelle 2015 à Milan
Retour sur notre visite de l’Expo Universelle de Milan, il y a quelques semaines.
Temps : soleil
Lieu : Exposition Universelle, Milan
Température : trop chaud pour faire une expo (bon d’accord on avoisinait seulement les 30°c mais quand même)
Trajet : 4h45 en ligne directe (Chambéry, Modane, le Mont Cenis, Milan) (comment ça ce n’est pas le plus direct ? c’est le plus beau et le moins cher en tout cas !)
« La simplicité n’est pas un but dans l’art, mais on arrive à la simplicité malgré soi en s’approchant du sens réel des choses. » De Constantin Brancusi / Catalogue de l’Exposition de New-York
C’est ce qu’ont voulu montrer les quelques 145 pays de l’expo de Milan avec le thème : Nourrir la planète, Energie pour la vie.
Allez on commence par le commencement. Début mai, on entend parler de l’expo universelle. Où ça ? Milan. Tip top ce n’est pas bien loin et puis on a besoin de voir un peu du pays (excuse pour partir quelques jours de notre bonne vieille Savoie).
Ni une ni deux, on réserve les Milano Expo Card*, le bon plan d’Instapades !
*Qu’est-ce que c’est ? c’est une carte qui est valable trois jours à Milan et qui permet d’avoir l’expo moins chère, 48h de transports gratos, un petit panettone so cute so bon et avec un peu de motivation et d’organisation** des réduc pour des musées. Le prix : 39 euros.
**il faut faire la queue à un autre guichet à un autre endroit que la billetterie traditionnelle du lieu visité = compliqué donc pour 10% de réduc on préfère ne pas chercher l’autre queue de l’autre guichet qu’on ne trouvera pas parce qu’à Milan les pancartes ce ne sont pas leur truc !
Une fois à Milan, dans notre nid douillet de trois jours qu’on ne verra pas tant s’il est si douillet que ça puisqu’on n’y sera jamais, on pose les sacs, on en refait un autre plus léger, on chausse nos baskets (ça c’est l’indispensable de l’expo) et zou, à nous l’expo.
Un peu de bus, un peu de métro, un peu de train, le tout assaisonné d’une petite queue d’entrée à l’expo (il ne faut pas hésiter à venir un peu plus tôt que 10h pour ne pas trop piétiner dans la queue d’entrée, on piétine assez après !) et là on se retrouve devant le fameux decumano.
Avant d’y aller à cette expo, on avait du mal à imaginer véritablement ce que c’était.
Avant : « bah l’expo elle a un thème « nourrir la planète, énergie pour la vie » et il y a beaucoup de pays représentés. Ces pays ont des pavillons, oh des petits « trucs » quoi, et puis cette expo bah elle dure jusqu’à fin octobre et elle attend beaucoup de monde. Bon allez défi en une journée on fait tout hein. Et puis vers 20h bah on sera au centre ville et on se fera une pizzeria : la pizzeria Am a une bonne réputation, on pourrait donc aller là bas. Ouais ça va être sympa. »
Le jour J : en arrivant, au début du decumano.
« Ah ouais elle a l’air longue et large quand même cette avenue, on ne voit pas le bout. Oh la vache y’a un paquet de monde, pi les pavillons ils sont énormes quoi ! Bon on s’organise, on commence par la gauche, on remonte tout, et une fois au bout et bien on revient. Allez à 13h-14h on est au bout (il est 10h) et après on revient.»
Le jour J : au bout de deux heures
« Bon on a fait quatre pavillons en 2 heures, ça va être chaud de tout faire en une journée non ? Il va falloir qu’on passe moins de temps dans les pavillons, qu’on marche plus vite, qu’on monte et descende les escaliers plus vite et qu’on ne rentre pas dans tous les pavillons »
Le jour J : 17h30
« Bon on est à peine au bout du decumano, on n’a plus de jambes, plus de pieds, chaud à la tête, on a fait 18 pavillons et on n’est qu’à la moitié. On a quand même adopté une technique : voir tous les pavillons de l’extérieur et ne rentrer que dans ceux par lesquels on est intéressés. »
Le jour J : 21h
« On n’en peut plus : tous les pavillons ont été vus, 37 pavillons visités, on est raides ! »
« Toutes les expositions laissent un héritage » Jacques Ferrier (C dans l’air, 14/05/15 France 5)
Après : le bilan 1
« Bon bah l’expo elle a bien un thème : c’est proposer une solution au sujet de la nourriture dans le but de réduire les inégalités alimentaires dans le monde (pays qui n’ont pas assez à manger, pays qui en ont trop avec des personnes en surpoids qui ne mangent pas équilibré). »
L’expo en chiffre : 53 pavillons nationaux pour 148 pays participants et elle attend plus de 20 millions de visiteurs entre le 1er mai et le 31 octobre 2015. Le site fait un million de m2 et il s’organise selon deux grands axes : le decumano (1.5km de long) et le cardo. Un investissement de 3,2 milliards d’euros pour une attente de 10,1 milliards d’euros de retombées économiques.
Le tour des pavillons c’est un peu notre tour du monde où chacun propose sa vision du monde de l’alimentation. Certains pays n’ont pas de pavillon, ils ont des clusters : ce sont des salles thématiques par pays autour d’un thème : « céréales et tubercules » par exemple.
Merci le site de l’expo universelle pour toutes ces infos ainsi que l’émission C dans l’air (jeudi 14 mai 2015-France 5)
Après : le bilan 2
Ce que l’on peut retenir de l’expo c’est qu’elle veut absolument nous faire participer activement à son projet (Be active dixit le pavillon allemand !)
On a été complètement subjugués par la grandeur du site et surtout des pavillons (escalator dans les pavillons : énorme !) : on aurait pu passer une demi journée dans chacun (c’est la frustration qui parle !).
Pour certains il faut faire la queue : généralement parce qu’il y a une séance filmique de prévue (USA, Korea, China, Germany…) ou bien pour des raisons de sécurité sur le pavillon (ex : Le Brésil où les visiteurs marchent sur des cordages surplombant des jardinières de végétaux).
Notre top 5 :
- Bahrein : on déambule dans un jardin mêlant béton architectonique blanc et la végétation insulaire. Simple, efficace, percutant !
- L’Allemagne : son plus ? clairement le petit livret en carton « french ». On nous remet un petit carton avec une feuille blanche vierge dessus, et à l’intérieur du pavillon nous pouvons nous déplacer avec le petit livret que nous disposons au dessus de certaines « bornes » : là apparaît le message de l’expo telle une tablette. En faisant bouger le livret, nous pouvons tourner les pages, approfondir notre lecture. Puis ce même carnet sert d’instrument de percussion lors d’un petit concert « be active » ! Deux gars, dont l’un muni de sa guitare, nous font comprendre l’importance d’un projet participatif tel que celui proposé par l’expo.
- Brésil : un pavillon à moitié ciel ouvert/intérieur. A ciel ouvert, c’est un immense cordage déployé au dessus de jardinières que les visiteurs surplombent en titubant. A l’intérieur, des pots de fleurs sont suspendus au dessus des visiteurs. Le plus de ce pavillon c’est la façon dont le visiteur prend place par rapport au végétaux : au dessus (avec le cordage) ou en dessous (dans l’expo).
- L’Autriche : boite de béton à ciel ouvert : forêt naissante que l’on traverse en suivant un petit chemin où sont disséminées des lettres suspendues formant des mots quand nous sommes placés à un endroit précis : « We grow air », « Eat », …
- République Tchèque avec son bio-top qui nous rappelle l’importance du respect de la nature.
Hors compétition (car peut être un manque d’objectivité) : le pavillon français.
Pavillon tout en bois où cette fois-ci le terrain de jeu de l’expo est surtout le plafond ! (une sorte « de marché inversé » dixit l’émission C dans l’air) S’offrent à nous les ressources du paysage français ainsi que les produits obtenus par l’intermédiaire de ces ressources (ou pas forcément). Au plafond se mêlent alors du blé, des boites de sardines, des casseroles, des Opinel, … Un petit coin était réservé à la région Rhône Alpes : sortes de parasols blancs présentant les fromages, des noms de grands chefs, l’eau, …
L’entrée du pavillon se présente comme un potager qui évoluera tout au long de l’expo : vigne, maïs, fleurs, … et en face une belle boulangerie arborant les couleurs bleu/blanc /rouge et … gris !
Le pavillon est juste à côté d’une zone à foodtrucks représentant les Pays Bas : sympa !
Allez, encore quelques pavillons :
- La Corée
- La Chine
- La Pologne
- L’Italie
- Le Quatar
- Monaco
- L’Estonie
- La Slovénie
- Les Etats Unis
- L’Angleterre
- L’arbre de la vie vers le pavillon de l’Italie – 37 mètres de hauteur en acier et métal. A la nuit tombée, un spectacle son et lumière le met en valeur
Et voilà « Gigantesque » est le mot qui résume cette expo (cela aurait pu être « piétiné » ou « mal aux pieds » mais c’était moins beau du coup).
9 Comments
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Aaaaaanh mais je suis encore plus dégoutée d’avoir loupé ça avant de partir -_-
Merci pour le partage, j’ai l’impression qu’ils sont tous plus beau les un que les autres !
(Et je suis contente de voir que le Pavillon Français n’est pas aussi moche que celui de l’expo 67 à Montréal (#Pouark))
En tout cas, on dirait que les Anglais se sont inspirés de la Biosphère 😉
Hé bé, ça donne envie d’y aller !!! Magnifique ! Bravo !
Si vous voulez y aller, on connait un appartement sympathique. Il vous reste 3 mois !
Ah ben j’en parle à Laurent et si j’ai besoin, je vous demanderai ça ! Il reste 3 mois mais ça passe trop vite, déjà que je n’ai pas vu passer l’année ^^ !
@+
Votre article et le thème de l’Expo nous a vraiment envie d’y aller et du coup on est en train de s’organiser ça pour un week-end de septembre ! !
Mais de rien, on veut connaitre votre top 5 dés votre retour 😀
Tout cela ne me donne pas la réponse : quel a été votre coup de coeur ? 😉 « Argentina <3"
Il faut une lecture approfondie de l’article 😉