Islande – Jour 8
« Ça secoue pas mal à Askja, ça secoue pas mal ! »
Jour 8 : mardi 18 août
8h : on se réveille avec le ciel bleu : UOW, une belle journée s’annonce !
On effectue une rotation pour la douche pour gagner du temps : Benj va se doucher pendant que je range Tom (eh oui il y a quand même quelques manipulations rituelles à faire : faire passer les duvets devant, remettre les banquettes pour qu’elles se superposent, ramener tout ce qui a été mis devant : les sacs de couchage, les sacs, les vêtements, les sacs à dos … et ranger les rideaux !).
Puis, quand il revient, à mon tour d’aller faire la queue à la douche : pour lui, ce sera petite promenade à Seydisfjordur pour prendre des photos.
Avant de partir, nous nous arrêtons à la station service et nous vérifions notre niveau d’huile. Qui dit « vérifications », dit « pistes empruntées » aujourd’hui ! La station service est juste en face de la gare portuaire pour le ferry qui fait Danemark/Islande. Si vous voulez venir en Islande avec votre véhicule, vous arriverez forcément ici.
9H30 : nous partons en direction de Hengifoss (une cascade). Sur la route, le paysage est un peu différent car nous voyons beaucoup d’arbres. Nous repassons devant Gufufoss (cascade vue la veille avant d’arriver au camping).
10H55 : nous arrivons sur le site. Il y a tout d’abord quelques marches d’escalier à monter puis ce sont des sentiers sinueux. On a super chaud, on sue !! (oui oui même en Islande, c’est possible)
Nous faisons une première halte à la première cascade : Litlanesfoss. Des colonnes de basalte l’entourent : celles-ci sont formées par le refroidissement de la lave.
Nous arrivons à Hengifoss à 11H30. Des strates de roche de couleur rouge distinguent cette cascade des autres. Elle a une hauteur de 120m ce qui en fait une des plus hautes du pays.
On redécolle des cascades vers 12h et on arrive sur le parking à 13H où l’on retrouve Tom. Ca y’est nous prenons la direction d’Askja. Ce lieu est un ensemble de cratères volcaniques.
Nous empruntons la 910 jusqu’à un barrage construit dernièrement pour alimenter en électricité une usine d’aluminium controversée. La route est déserte et les panneaux sont très rares. D’ailleurs, nous avons manqué la bifurcation pour la F910 qui n’est pas bien indiquée.
Après avoir fait demi-tour au barrage, nous prenons la première à gauche que nous voyons. Puis, nous roulons sur la F923 jusqu’à Skjoldolfsstadir pour faire le plein d’essence (passage d’un gué vers une ferme). En effet, sur la route, nous sommes pris d’un gros doute pour l’essence. Nous préférons donc faire un gros crochet plutôt que d’être ennuyés sur la piste d’Askja (et on a bien fait !). Sur cette route (F923), il y a un gros effectif de moutons : ils dorment, ils courent, ils lèchent la route (probablement du sel de l’hiver dernier) et ils nous bloquent la route (gros fou rire lorsque le mouton nous regarde d’un œil méchant et refuse de bouger pour que l’on passe !).
Nous faisons donc un petit bout de chemin sur la route 1 puis reprenons les F901, F905 et F910 (que de F !!).
Les paysages sont lunaires, désertiques, cabossés au possible (et nous on est secoués dans tous les sens : le corps est meurtri !) mais c’est splendide. Il y a du sable jaune, noir, des zones à cailloux et des rochers (nous slalomons avec le 4×4 !).
La piste nous paraît interminable mais on en prend plein les yeux. Les paysages nous semblent lunaires, mais ce n’est pas qu’une impression puisque la NASA a choisi cet endroit pour s’entrainer avant ses expéditions.
Nous arrivons à Askja à 19H55. Lorsque nous voyons le toit du refuge au loin, c’est vraiment un « ouf » de soulagement. Nous sommes partis à 13H et nous arrivons à 19H55 : tout cela pour un peu plus de 250km ! Horrible ! On se console avec la multitude de paysages vus et la beauté de tout cela. « The queen of Iceland » (comme l’appellent les islandais), une montagne de 1677m, nous a regardés une bonne partie de notre trajet ! On l’a vue sous tous ses angles (quasiment).
Nous sommes épuisés mais on a vraiment besoin de se dégourdir les jambes. Nous visitons donc les lieux. La température est fraiche et promet une nuit fraiche également !
Nous faisons à manger dehors. Le camping est lunaire : c’est une étendue de cailloux blancs à perte de vue.
Quelques info sur le camping : 1500Isk x 2 pour le camping, douche à 500Isk, pas de wifi et eau froide pour faire la vaisselle (gelée même!).
On s’équipe pour la nuit : on a vraiment peur d’avoir froid (Odlo en intégral, le One piece, le plaid mouton, …)
22h45 : bonne nuit 🙂
(Le périple donne l’impression que c’était éreintant : c’est vrai, mais alors qu’est-ce que c’était une belle expérience ! Je crois qu’à présent, c’est ce jour là qui reste le plus gravé dans nos mémoires 🙂 )